26avril2025
ANNE ALVARO LIT UNE SÉLECTION DES LETTRES DE PRISON DE ROSA LUXEMBURG
Le samedi 26 avril à 21h00
Auditorium de la Fabrique des Arts Avenue Jules Verne 11000 CARCASSONNE
"C’est ainsi que, de ma cellule, je suis liée par des fils invisibles à des milliers de créatures, grandes et petites, que je
m’inquiète, que je souffre, que je me fais des reproches pour tout ce qui leur arrive… Vous faites, vous aussi, partie de ces oiseaux et de ces êtres pour qui ma sensibilité s’émeut à distance. Je sais combien vous souffrez de voir que les années passent inexorablement sans que nous puissions « vivre ». Mais soyez patiente et gardez courage. Nous vivrons et nous verrons se produire des événements grandioses. Pour le moment, nous assistons à l’effondrement du vieux monde qui croule par pans entiers, jour après jour. Ce qui est le plus surprenant, c’est que la plupart des gens ne s’en aperçoivent pas et croient marcher encore sur un sol ferme…” Rosa Luxemburg à Sophie Liebnecht
[…] En ouvrant des cartons d’archives chez mon père, j’ai trouvé une édition de 1968 des Lettres de Prison de Rosa publiées aux éditions Bélibaste.À la fin du volume figure une lettre anonyme adressée à Rosa de années après sa mort dont voici un petit extrait : «… nous avons besoin de vous… Nous combattons pour la beauté des arbres, l’odeur du vent, la chaleur d’un regard et la couleur du ciel…» Corinne Morel Darleux – Alors nous irons trouver la beauté ailleurs (Éd. Libertalia)
il y a ses lettres. Écrites il y a cent ans. Elles ne te sont pas adressées. Mais te parlent comme une voix si proche par -dessus les murs infran- chissables. Condamnée en 1914 pour avoir appe- lé les ouvriers allemands à ne pas prendre les armes. Emprisonnée pendant la quasi totalité des quatre années de guerre. Le 29 juillet 1914 Jaurès rendait hommage à « la femme vaillante, Rosa Luxemburg ». Ce même courage, cette même conviction pacifistes pour lesquels il est assassiné. Le surlendemain. Est-ce cette résistance du cœur et de l’esprit à cette guerre dont tous deux savaient déjà qu’elle inaugurerait la barbarie du XXe siècle ? Humiliations. Isolement. Censure. Et toutes les nouvelles de mort et de misère. Toujours est-il que l’émerveille habite ses lettres. Chaque ligne. Mireille Gansel – Une petite fenêtre d’or • Édition La Coopérative
m’inquiète, que je souffre, que je me fais des reproches pour tout ce qui leur arrive… Vous faites, vous aussi, partie de ces oiseaux et de ces êtres pour qui ma sensibilité s’émeut à distance. Je sais combien vous souffrez de voir que les années passent inexorablement sans que nous puissions « vivre ». Mais soyez patiente et gardez courage. Nous vivrons et nous verrons se produire des événements grandioses. Pour le moment, nous assistons à l’effondrement du vieux monde qui croule par pans entiers, jour après jour. Ce qui est le plus surprenant, c’est que la plupart des gens ne s’en aperçoivent pas et croient marcher encore sur un sol ferme…” Rosa Luxemburg à Sophie Liebnecht
[…] En ouvrant des cartons d’archives chez mon père, j’ai trouvé une édition de 1968 des Lettres de Prison de Rosa publiées aux éditions Bélibaste.À la fin du volume figure une lettre anonyme adressée à Rosa de années après sa mort dont voici un petit extrait : «… nous avons besoin de vous… Nous combattons pour la beauté des arbres, l’odeur du vent, la chaleur d’un regard et la couleur du ciel…» Corinne Morel Darleux – Alors nous irons trouver la beauté ailleurs (Éd. Libertalia)
il y a ses lettres. Écrites il y a cent ans. Elles ne te sont pas adressées. Mais te parlent comme une voix si proche par -dessus les murs infran- chissables. Condamnée en 1914 pour avoir appe- lé les ouvriers allemands à ne pas prendre les armes. Emprisonnée pendant la quasi totalité des quatre années de guerre. Le 29 juillet 1914 Jaurès rendait hommage à « la femme vaillante, Rosa Luxemburg ». Ce même courage, cette même conviction pacifistes pour lesquels il est assassiné. Le surlendemain. Est-ce cette résistance du cœur et de l’esprit à cette guerre dont tous deux savaient déjà qu’elle inaugurerait la barbarie du XXe siècle ? Humiliations. Isolement. Censure. Et toutes les nouvelles de mort et de misère. Toujours est-il que l’émerveille habite ses lettres. Chaque ligne. Mireille Gansel – Une petite fenêtre d’or • Édition La Coopérative
Thèmes
- Littérature
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